La nouvelle Constitution ivoirienne, soumise à référendum le 30 octobre 2016, a été adoptée à 93,42% des suffrages exprimés avec un taux de participation de 42,42%, selon des résultats partiels de la Commission électorale indépendante (CEI) rendus publics mardi soir.
Sur 2.678.601 électeurs, 2.480.287 ont opté pour le « oui » soit 93,42 %, tandis que 174.714 soit 6,58% ont voté « non » lors du scrutin référendaire.
La Commission électorale indépendante (CEI) indique qu’il y a eu 15.234 bulletins nuls et 8.366 votes blancs.
Selon le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, le scrutin s’est déroulé dans un climat globalement apaisé sur toute l’étendue du territoire national».
Quelques actes de violences avaient été enregistrés lors du scrutin référendaire dans certaines circonscriptions du pays, où des urnes ont été saccagées.
Le chef de l’État Alassane Ouattara avait soutenu que cette nouvelle constitution permettra au pays d’avoir des fondements solides et de demeurer en paix, pendant des siècles et des siècles, appelant les Ivoiriens à décider pour l’avenir de la Cote d’Ivoire.
C’est un « choix qui va tourner définitivement la page du passé. Un choix qui va ouvrir la voie au destin auquel notre pays est appelé : celui d’être un modèle pour l’humanité. Ce destin dépend de chacun de nous», avait dit M. Ouattara.
« Il s’agit de décider pour une Côte d’Ivoire dotée d’institutions fortes et modernes. Il s’agit de décider pour une Côte d’Ivoire de stabilité ; une Côte d’Ivoire en paix », a poursuivi le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Des partis politiques regroupés au sein du «front du refus » pour le référendum constitutionnel, présidé par M. Sangaré, « la Constitution n’est pas l’affaire des seuls hommes politiques (…) le débat sur ce projet est un débat de société qui conditionne le vivre ensemble. C’est un contrat social qui exige l’implication de tous» les Ivoiriens.
Pour M. Sangaré, le chef de l’Etat ivoirien « Alassane Ouattara, qui gouverne la Côte d’Ivoire selon son bon plaisir, a refusé d’entendre les propositions de l’opposition, ce qui est antidémocratique».
L’enjeu principal de ce référendum était sans le taux de participation. Plus de 6,3 millions d’Ivoiriens constituent le corps électoral. L’opposition, elle, a choisi le boycott du scrutin.
par Aristide Tossa