A voir l'ossature des deux premiers gouvernements du Premier Ministre SARANDJI, l'on se dira certainement que tout se fait de travers en Centrafrique, pays de tous les paradoxes.
Quelque jours après son élection, par manque de maturité, le professeur Faustin Archange TOUADERA développe une peur qui ne dit pas son nom, il voit le mal partout, même auprès de ceux qui peuvent l'aider à bien diriger ce pays et laisse SARANDJI conduire les gouvernements successifs ainsi que le bateau centrafricain à une destination inconnue.
Les faits prouvent à suffisance qu'il nomme aux deux (02) premiers postes de responsabilité dans les Ministères des personnes d'obédience différente pour se neutraliser mutuellement au détriment du développement du Pays.
Tous les Directeurs de Cabinet sont nommés sans consultation ni aval des Ministres et pour finir ceux ci font souvent les bras de fer avec les ministres qui voient leur autorité bafouée.
Evariste NGAMANA, Directeur de Cabinet du Ministère Chargé de secrétariat Privé du Gouvernement (SGG), NGREPAYO, Directeur de Cabinet du Ministre de la Jeunesse des Sports Sylvere NGARSO sans oublier l'inoxydable Sosthene NDENGBE qui a eu raison du Ministre Jean-Sege BOKASSA, sont des exemples illustratifs.
La rupture telle que prônée par le professeur Archange TOUADERA n'est pas pour aujourd'hui. La République Centrafricaine est-elle maudite ?
Comment un professeur ne peut-il pas décider par lui même et laisser la gérance d'un pays à un premier Ministre qui a un passé psychiatrique lourd ?
Doit-on rappeler ici et maintenant que le Premier Ministre était un boucher à Auchan en France ? Cela veut dire que ce dernier est habitué au sang.
Autres faits à souligner, sa première épouse s'était suicidée en sautant du 3ème étage en France. Les enquêtes étaient d'abord focalisées sur ce dernier avant la relaxe par la justice Française. Cette dernière aurait laissé une lettre pour maltraitance avant de se suicider. Selon les anciens voisins du premier Ministre en France, le premier Ministre Simplice SARANDJI est un personnage dérangé.
Toutes les personnes nommées au gouvernement, dans les préfectures et sous préfectures sont proches du premier ministre.
De Felix MOLOUA, Ministre du Plan et de l’Économie qui est un ami proche de ce dernier, en passant par Henri Mari DONDRA qui est le Ministre du budget et des finances qui a eu un enfant avec la fille du Premier Ministre qui vivait en France et qui serait actuellement à Bangui.
La situation actuelle ressemble à un club ou on pourrait qualifier de, NOUS MANGEONS , NOUS BUVONS car demain nous partirons. Archange TOUADERA ne voit rien venir, son ami d'aujourd'hui pourrait devenir son pire ennemi de demain.
Avant, il attendait son heure, aujourdhui il prend les "devant". A TOUADERA d'en tirer les conséquences qui s'imposent. Les Centrafricains ont voté TOUADERA et non SARANDJI. Si ce dernier veut gouverner, il doit déposer sa candidature pour que le peuple juge et puisse trancher.
Cette folie qui pousse certains pouvoiristes à agir en dessous des tables met tout le peuple en péril.
La conférence des Présidents des partis politiques centrafricain doit réagir face à ce système qui finira par tuer à petit feu mais définitivement le peu de ce qui reste pour notre Centrafrique, après tant d'année de calvaire et de crise.
Par Ibrahim NANDJIM (Analyste Politique Centrafricain)