L’ancien président béninois, Nicéphore Soglo, a exprimé vendredi sa volonté de rencontrer l’homme d’affaires Sébastien Ajavon et le chef de l’État Patrice Talon pour dissiper la « tension » entre ces deux alliés concernant l’affaire de 18 kg de cocaïne retrouvées au Port de Cotonou dans laquelle Ajavon avait été interpellé puis relaxé, après un entretien avec le Pdg du groupe Cajaf-Comon.
M. Soglo entend au travers de cette rencontre réconcilier Sébastien Ajavon et le chef de l’Etat Patrice Talon. Intervenant au sortir de leur échange, l’ancien chef de l’Etat béninois, a fait savoir que cette affaire de 18 kg de cocaïne retrouvée dans l’un des conteneurs de la société Comon au Port de Cotonou a créé une « grave tension » dans le pays.
«Il serait souhaitable que nous demandions que les deux se réconcilient. Et cela ne peut se faire que dans un cadre large. Il m’a aussi dit que le pays est au-dessus de nous tous. Nous avons réalisé une prouesse en mettant dehors la Françafrique. Il ne faut pas que nous tombions à nouveau. Il faut que l’expérience des autres pays nous serve », a rapporté l’ex-président béninois.
Selon Nicéphore Soglo, « quand on réfléchit, on peut trouver plusieurs solutions », parce que le pays a besoin de tous les deux pour son développement.
« J’attends que Talon revienne au pays pour qu’on trouve des solutions à cette situation. On va calmer tout cela. Nous attendons avec impatience le président Talon. Une fois encore je remercie le président du Patronat pour sa disponibilité et son amour pour le Bénin. Il faut que nous calmions le jeu», a déclaré Nicéphore Soglo.
Pour sa part, le président du patronat béninois Sébastien Ajavon s’est dit prêt à faire rapidement la paix avec le chef de l’Etat Patrice Talon. Et ceci, dans l’intérêt supérieur du Bénin. Il n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance au président Nicéphore Soglo.
« Il faut avoir des sages à son image dans un pays. L’image du pays a failli être déchirée dans cette affaire. Néanmoins Dieu est au contrôle et aime le Bénin. Que l’apaisement revienne dans le pays. Nous n’allons pas refuser de discuter. Nous devons trouver des solutions. Je loue encore ce que le président Soglo fait pour le développement du Bénin. Car sans la paix il n’y a pas développement pour un pays.» a dit, Sébastien Ajavon.
L’affaire de trafic de 18 Kg de cocaïne qui a entrainé la garde à vue d’une semaine puis la libération au bénéfice du doute de Sébastien Ajavon, est à la base d’une «tension » entre Talon et le président du Patronat béninois, arrivés troisième lors de la présidentielle de 2016.
par Aristide tossa