Depuis son investiture le 30 mars 2016, le président centrafricain Faustin Archange Touadera a effectué une série de voyages à l’extérieur. Au moins 10 pays ont été visités. Quels sont les impacts de ces missions sur la situation du pays ? C’est la question que beaucoup de Centrafricains se posent au moment où le chef de l’Etat a passé le cap des cent jours de règne.
Du 18 au 25 avril, le président Faustin Archange Touadéra s’est rendu à Rome, en France et aux USA. Lors de ces déplacements, le président centrafricain a eu des têtes à têtes avec le Pape François au Vatican, à l’Élysée avec François Hollande et le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon et John Kerry, secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères.
Le 26 avril, le président centrafricain a fait une visite éclaire de quelques heures à Brazzaville, où il s’est entretenu avec le président Denis Sassou N’Guesso, médiateur international dans la crise centrafricaine et qui venait d’être réélu, président du Congo Brazza.
Le président Faustin-Archange Touadera était aussi à Ndjamena, le 10 mai pour une visite de travail qui s’inscrit dans le cadre du réchauffement des relations entre les deux pays.
Le 19 mai, Faustin Archange Touadéra se rend à Istanbul, capitale économique de la Turquie en passant par Malabo où il a pris part à l’investiture de son homologue Théodoro Obiang N’Guema Basogo.
Le 07 juin, le président centrafricain se rend pour la seconde à New York où il a participé à la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU. Avant de rentrer au pays, Faustin Archange Touadéra atterrit à Bruxelles où du 15 au 16 juin il prend part à la journée européenne du développement. Sur le chemin du retour, le chef d’Etat fait une escale à Yaoundé au Cameroun où il a rencontré le Président camerounais Paul Biya.
En cent jours, le président Touadéra a fait un voyage dans l’arrière-pays précisément à Bouar où il a visité le centre d’instruction militaire.
Les effets des voyages présidentiels
Ces voyages sont qualifiés dans l’entourage de Touadera « d’offensive diplomatique ». Selon un conseiller du président de la République, ces visites à l’extérieur ont permis de remettre le pays sur les rails « on ne peut que poser les fondations pour les cinq prochaines années. Nous n’allons pas tout reconstruire dans 100 jours car le pays sort d’une longue crise », a confié un conseiller à la présidence.
Le président Faustin Archange Touadéra, lors de la présentation de son bilan des cent premiers jours a indiqué que ses déplacements ont permis de signer des conventions et d’accord de financement dont le montant s’évaluerait à plus de 150 milliards de Fcfa.
Plusieurs politiques ont estimé que le nouveau président de la République a fait trop de voyages pour rien. Un leader de parti politique pense que pour certains déplacement, le chef de l’Etat aurait du envoyer ses proches collaborateurs.
Ceux-ci pensent que ce que l’entourage de Touadéra appelle « offensive diplomatique » n’est que la prolongation de la transition qui n’a eu aucun effet réel sur la situation du pays.
Dans son discours des 100 jours, le président de la République a indiqué que sa participation aux foras internationaux et aux rencontres de haut niveau « ont permis de renouer le contact avec la communauté internationale et replacer notre pays dans le concert des Nations ». Toutefois, il a reconnu que leurs impacts sont timidement papables aujourd’hui.
RJDH