Très attendu par l’ensemble des Centrafricains épris de paix, c’est désormais chose faite. Les pourparlers de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés sous l’égide de l’Union africaine à Khartoum ont finalement pris fin ce week-end.
Contrairement à certains qui prédisaient déjà un fiasco du fait de l’intransigeance des groupes armés sur la question de l’amnistie, il n’en est pas le cas. La sagesse a finalement prévalu due au sens élevé du débat qui a guidé toutes les parties prenantes.
D’ici quelque jour, un accord de paix sera paraphé entre ces parties prenantes en présence de certains chefs d’Etats africains attendus afin de boucler la grande boucle.
Le moins que l’on puisse dire est qu’il y avait une dynamique de groupe au sein de la délégation gouvernementale créée par le chef de la délégation qui était le seul à prendre la parole durant toutes les négociations.
Autant dire que son autorité était affirmée puisqu’il y’avait une discipline et une cohésion au sein de cette équipe gouvernementale. La délégation était aussi en harmonie avec les forces vives de la Nation qui ont fait le déplacement de Khartoum.
Le grand chef d’orchestre de cette réussite est sans doute le Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République Firmin Ngrebada qui a brillé par son sens de devoir devant un parterre d’observateurs internationaux. Sa dextérité et sa volonté d’aller à la paix et la réconciliation nationale ont fasciné les facilitateurs, qui ont salué ses interventions et ses prises de parole empreintes de courtoisie.
Un exploit à mettre à l’actif du gouvernement centrafricain, en l’occurrence le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera qui a opéré un choix judicieux en jetant son dévolu sur son plus proche collaborateur afin de mener à bon port cette discussion.
D’ici là, un nouveau gouvernement verra le jour en vue de la mise en application des recommandations issues de ces pourparlers de paix. Au-delà des tractations durant cette rencontre de grande portée, il y a lieu d’affirmer que l’arbre à palabre comme le veut la tradition africaine demeure le seul moyen pour régler tous les différends. Telle est l’illustration parfaite de ces discussions de Khartoum.
Enfin, disons que c’est le plus bel exemple que vient d’offrir au monde les Centrafricains !
SANGO TI KODRO