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Marie-France Bokassa raconte son enfance dans l’ombre d’un dictateur

« LES COLÈRES DE MON PÈRE SE DÉCLENCHAIENT SANS RAISON »

Dans son livre Au château de l’Ogre (Flammarion), Marie-France Bokassa, fille de l'ex dirigeant de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa, raconte son enfance malheureuse en France au côté d’un père tyrannique.

De son père, elle a voulu, malgré tout, conserver quelques valeurs : "Il m’a enseigné le respect des autres, même s’il ne le pratiquait pas forcément lui-même. Il valorisait aussi beaucoup le courage. Il nous répétait qu’avec le nom que nous portions nous allions en avoir besoin. "Marie-France est la fille de l’ex dirigeant de Centrafrique, autoproclamé empereur en 1976, couronné en 1977 et déchu en 1979, Jean-Bedel Bokassa. Née dans le pays d’origine de son père, elle a vécu en France, dans les Yvelines à partir de l’âge de neuf ans. Dans un château. Son existence à Hardricourt aux côtés de dix de ses frères et sœurs-Bokassa a reconnu trente-neuf enfants- n’a pourtant rien eu d'un conte de fée.

Marie-France y a vécu enfermée derrière les hautes grilles. Interdiction de jouer dans le jardin, son père ayant peur pour la sécurité des siens. Elle raconte, dans son livre Au château de l’ogre, son enfance et son adolescence au milieu de sa fratrie, soumise à une discipline militaire lorsque Bokassa vivait à leurs côtés, et laissée dans le plus grand dénuement lorsque ce père irascible a tenté un retour dans son pays. Il y a été emprisonné puis condamné à mort, avant d’être finalement relâché et d’y finir ses jours. Il a été réhabilité à titre posthume en 2010.

Des coups de ceinture sans raison

Marie-France Bokassa est convaincue qu’avoir mis, noir sur blanc, ce passé douloureux va l’aider à entamer une seconde vie. Pourtant, lorsqu’on l’interroge sur les scènes de son enfance qui l’ont le plus marquée, elle ne peut s’empêcher de retenir quelques larmes, submergée par l’émotion. Elle décrit alors les coups de ceinture ou de chicottes (des queues de bœuf séché) assénés à ses frères et sœurs, comme à elle-même. "Il nous alignait, parfois à genoux, se souvient-elle. Ses colères se déclenchaient comme ça, sans raison. Pour un mot de travers ou un fou-rire entre nous, qui le dérangeait." Elle n’a pas oublié ce concours de cuisine qu’il avait organisé entre ses enfants. Il avait brandi un billet de 500 francs et obligé sa sœur qui n’était pas douée aux fourneaux, à engloutir l’intégralité de son plat sous la menace. La traitant d’empoisonneuse.

Cauchemars d’enfant

Enfant, Marie-France avait d’abord été terrifiée, lorsque les enfants de son école lui avaient appris que son père était suspecté de cannibalisme : « J’ai fait des cauchemars, imaginant qu’il allait venir me dévorer dans mon sommeil. Puis je l’ai interrogé. » Les explications de son père suffirent à l’apaiser. Il lui raconta comment il avait fait servir du singe- un mets répandu à l’époque- lors de quelques repas officiels, ce qui avait pu créer confusion.

La vente du château d’Hardricourt bien des années plus tard a été un soulagement. "Je me suis dit que cet endroit magnifique allait devenir ce qu’il aurait toujours dû être : un lieu de conte de fée. J’y suis retournée, les nouveaux propriétaires le louent pour des événements. Peut-être un jour pourrais-je y organiser mon mariage… Un mariage de princesse!". Marie-France a gardé une âme d’enfant.

 

Crédits photos : Brigitte Baudesson pour Flammarion

Marie-France Bokassa raconte son enfance dans l’ombre d’un dictateur

Tag(s) : #ANALYSES, #Actualité, #ARCHIVE D'AFRIQUE

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