Deux ans après la prestation de serment du Président de la République, Faustin Archange Touadera, 80% du territoire centrafricain restent sous contrôle des forces et groupes armés, alors que ce dernier a fait de la paix et de sécurité son cheval de bataille.
Les dernières crises militaro-politiques en RCA ont plongé le pays dans une dimension incalculable où la population s’interrogeait sur la date du retour à l’ordre constitutionnel. C’est ainsi qu’en Mars 2016, après les élections couplées qui se sont déroulées dans le pays, Faustin Archange TOUADERA a été élu Président de la République. Il a fait de la paix et de la sécurité son cheval de bataille.
Un an après l’accession au pouvoir du président Faustin Archange Touadera, les villes comme, « Kaga-Bandoro, Ndele, Kabo, Batangafo, Moyenne-Sido, Bouca, Bambari, Grimari, etc », étaient sous contrôle des groupes armés. Au courant de la deuxième année de Touadera à la magistrature suprême, le nombre des villes sous occupation a augmenté avec des nouvelles tensions à Bria, Ippy, Bangassou, Zemio, Rafaï, Alindao, Mobaye, Seko, Nzacko, Bakouma, Gambo. Les habitants de ces villes sont privés de paix et ne vivent que dans la psychose et d’expédients à cause des exactions des groupes armés.
Le programme du DDR lancé par le chef de l’Etat n’est pas accepté par toutes les parties, malgré la main tendue de Touadera aux groupes armés en les faisant entrer au gouvernement.
Quelques avancées constatées.
Certains efforts ont été faits par le gouvernement avec l’appui de l’’EUTM à travers la formation de deux bataillons des FACA. Une partie de ces militaires est déjà opérationnelle dans certaines zones chaudes du pays et travaillent en collaboration avec la Minusca à Paoua.
Toujours dans le cadre de la formation sur la sécurité, 500 personnes ont été recrutées par la Minusca et le gouvernement dans le programme de la restructuration de la police et de la gendarmerie.
Les relations diplomatiques entre la Russie et la RCA ont favorisé l’arrivée de 170 instructeurs militaires russes avec pour mission de former les militaires centrafricains à l’utilisation des armes que ce pays a livrées à la RCA avec l’autorisation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Le retour sur les questions de paix et sécurité de Mars 2017 à Mars 2018 démontre une probabilité faible à cause des foyers de tension dans presque tous les coins du pays. Le souhait de toute la population centrafricaine est de voir un jour les Forces Armées Centrafricaines seules à l’œuvre pour la protection des populations centrafricaines sur toute l’étendue du territoire. Car pour la majorité c’est la seule solution pour un retour définitif de la paix et de la sécurité.
Par Aristide Tossa