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Dans l’objectif de remercier et honorer, Dalia Alachi, une syrienne joueuse membre de l’équipe féminine de basket « Newtech Bantous », un match de basketball a été organisé le mardi 5 avril au palais des sports entre l’équipe féminine sélectionnée des différents clubs de Bangui et celle-ci. Ce match s’est soldé par la victoire de Newtech Bantous.
Arrivée en Centrafrique pour la deuxième fois en décembre 2014 dans le cadre du travail en que personnel du système des Nations-Unies, notamment HCR, Dalia Alachi, syrienne, ancienne joueuse de basketball dans les équipes de tous les pays où elle est passée, a découvert, lors d’une promenade des filles en tenu de basket. C’est alors qu’elle s’est approchée d’elles pour leur demander si elle pouvait se joindre à leur équipe. Avec beaucoup d’hospitalités, ces filles l’ont accueilli puis l’ont conduite au coach Willy qui a accepté de l’intégrer dans l’équipe.
Comme elle est au terme de sa mission en Centrafrique et se prépare à quitter ce pays, le président fondateur de l’établissement Newtech Institut, Serge Singa Bengba, président du club « Newtech Batous », a accepté d’organiser un match de basketball en son honneur.
C’est à ce titre que le match s’est déroulé entre les filles coptées des différents clubs féminins de Bangui pour jouer contre « Newtech Bantous ». Un match qui s’est soldé par la victoire de l’équipe de Dalia.
Serge Singa Bengba, président fondateur de Newtech Institut et président du club « Newtech Batous » explique le but de ce jeu qu’il a organisé à l’honneur de la Syrienne : « Nous avons voulu, comme vous l’avez remarqué, remercier et honorer une des membres de notre équipe qui s’appelle Dalia Alachi d’origine syrienne qui a joué avec le club Newtech Bantous durant toute cette année et qui était avec nous dans les moments difficiles de crises. C’est une fille qui a été toujours présente. Notre club féminin est un club jeune et c’est grâce au courage de cette fille, à son engagement et au soutien qu’elle apportait aussi par sa présence aux autres filles qu’aujourd’hui le club Newtech est 3e en championnat au niveau des clubs féminins.
Au niveau masculin, on est champion en titre, vous le savez mais au niveau féminin on n’avait pas d’équilibre et là, pour cette participation on était 3e. On espère que comme les garçons, l’année prochaine, les filles seront championnes aussi. Donc la reconnaissance est très importante pour plusieurs raisons. Il fallait honorer cette fille qui est venue en Centrafrique et comme elle a eu à le dire et qui a profité aussi de ses coéquipières pour connaitre le pays, pour nous connaitre. Elle a une seconde famille grâce au basket, et elle voulait aussi en témoigner parce qu’elle en a pris pour emmener dans son pays la Syrie. Son pays et le nôtre sont très éloignés mais grâce au sport on s’est retrouvé ».
La joueuse syrienne pleine d’émotion de recevoir ce cadeau de la part du président dudit club s’est exprimée en ces termes : « Dans tous les pays où j’ai été, j’ai joué avec les équipes de basketball et ça ma permis de mieux connaitre le pays. En fait, à travers les filles je me suis vraiment sentie chez moi. Mais aussi je voulais faire une petite remarque. Il y a une très grande différence ici entre les équipes femmes et celles des hommes. Les équipes hommes sont à un niveau beaucoup plus élevé que celles des femmes qui s’entrainent beaucoup mais elles manquent beaucoup de bases. On ne voit pas le même engouement derrière les filles ».
Dalia Alachi a également profité de la situation pour lancer un appel à l’endroit des autorités centrafricaines et aussi les leaders des clubs féminins de tout mettre en œuvre pour promouvoir le développement du sport féminin en Centrafrique : « J’aimerais vraiment lancer un appel à la fédération mais aussi au ministère ainsi qu’aux présidents des clubs de vraiment investir derrière les filles. Elles pourraient aussi former l’équipe nationale car il n’y a plus d’équipe nationale féminine en Centrafrique. Elles ont toutes envie d’aller à un niveau haut et représenter la République centrafricaine à l’extérieur. J’espère que dans quelques années, je reviendrai encourager les filles centrafricaines dans la Coupe Africaine des Nations ».
A travers le sport, on peut se rendre compte qu’en Centrafrique aussi les gens vivent et qu’ici il y n’a pas que des images de guerre.
Dans l'attente des futurs Sangô Ti Kodrô, nous n’en dirons pas trop, mais juste assez pour que votre curiosité soit piquée !!!
La Rédaction de SANGO TI KODRO
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